Le cycle domestique de l’eau

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Le cycle domestique de l’eau

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Le cycle domestique de l’eau est le procédé par lequel l’eau brute est transformée pour la consommation d’eau potable avant d’être à nouveau rejetée dans la nature après assainissement.

Le captage

L’eau ‘brute’ est celle présente dans les milieux naturels, en surface (rivières, plans d’eau) ou dans le sous-sol. Cette ressource fluctue en fonction des précipitations (pluie et neige). L’eau potable est donc faite à partir d’eau brute, prise dans des zones de captage superficielles ou souterraines (1).

Au sein de notre communauté de communes (la CCPCP), il existe 23 points de captage actifs, en sachant que les 2 qui prélèvent l’eau de l’Aulne produisent 77 % de l’eau potable à eux seuls ! A Plomodiern, il existe 2 captages (Dour Bihan et Coaz Ru) qui produisent 42% de l’eau ; le reste provient de l’eau puisée dans l’Aulne.

Carte des captages à Plomodiern et dans la communté de communes de Pleyben,Chateaulin et du Porzay
Captages souterrains et d’eau de surface dans la CCPCP (d’après les données ADES et de l’OEB, 2025).

La potabilisation

Après pompage, l’eau subit un traitement de potabilisation (2). Un premier filtrage permet d’éliminer les grosses particules de l’eau. Les matières organiques et les pesticides sont séparés grâce à des charbons actifs. La désinfection est généralement effectuée en ajoutant du chlore ou d’autres produits chimiques qui tuent les bactéries et les virus, empêchant ainsi la propagation de maladies. L’eau est enfin minéralisée si besoin (comme c’est le cas pour l’Aulne).

La qualité de l’eau est contrôlée par prélèvement et les résultats sont publiés sur le site de l’ARS. A noter qu’il existe aussi une app (gratuite), qui est très ergonomique pour les smartphones: Lyzo.

Une fois potabilisée, l’eau est envoyée vers des réservoirs (le château d’eau de Plomodiern par exemple) en attente d’être consommée (3). A partir de ces réservoirs partent des canalisations acheminant l’eau jusqu’aux habitations, aux exploitations agricoles, aux sites industriels et autres utilisateurs d’eau (4). Sur le secteur de la CCPCP le linéaire total de réseau était de 868 km en 2023, dont 62 km pour Plomodiern.

La distribution

Comme à peu près partout en France, le réseau est vieillissant (conduites en fonte, en vieux PVC, en amiante-plomb). A Plomodiern, 70% du linéaire date d’avant 1980, approchant ainsi de la durée de vie maximale de 50 ans recommandée par la norme européenne (ITEA, 2014). La vétusté des canalisations se reflète dans des fuites importantes : en 2023, pour la CCPCP, 21.4% de l’eau produite n’atteignaient pas les robinets, soit plus d’un litre sur cinq !

Le traitement des eaux usées

En matière d’assainissement à Plomodiern, la station d’épuration de Kerlaeron assure la collecte des eaux usées du bourg de Plomodiern (5a), tandis que le reste des Plomodiernais, en habitat diffus, doivent disposer d’un Assainissement Non Collectif (ANC) aux normes (5b). Le système actuel d’assainissement collectif de Plomodiern a des problèmes d’efficacité dû aux eaux parasites (pluie) et approche de sa capacité maximale, ce qui est un frein à l’urbanisation.

Pour aller plus loin :

 

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